J’entends déjà les critiques : deux semaines en Mongolie, vous ne vous-êtes pas ennuyés ? Quand au passionné de Mongolie, il nous reprochera, lui, d’avoir survolé le pays ! Pourtant, deux semaines est sans doute la durée idéale pour une première approche du pays. Récit de ce beau voyage avec cette première partie du séjour consacrée à Oulan Bator et à la Vallée de l’Orkhon.
Départ de Paris le vendredi 14 juin 2019 en fin de matinée. Passage par Moscou et arrivée au petit matin à Oulan Bator. Le passage de la douane est assez rapide. A 9h, nous sommes dans nos chambres d’hôtel, nous prenons donc le temps de nous reposer un moment après ce long voyage.
Oulan Bator : la ville champignon !
Après une bonne douche, il est temps d’aller découvrir la ville : au programme un tour du centre à la découverte d’un patchwork architectural : le style soviétique, des buildings ultra moderne, des camps de yourtes ! Le tout agrémenté d’embouteillages dignes du périphérique parisien ! Oulan Bator est la ville champignon par excellence !
Au délà de cette découverte « architecturale » de la ville, nous en profitons pour une première approche de la culture Mongole au musée national de Mongolie (situé derrière la place Gengis Kahn).
Il est a taille humaine et permet de mieux comprendre l’histoire complexe de ce pays. Malgré la fatigue, nous avons apprécié la visite. Je ne peux donc que le recommander.
Le dimanche matin, nous avions prévu une visite matinale du monastère Gandantegchinlen, le plus grand de Mongolie, puis un départ pour la vallée de l’Orkhon et 5 bonnes heures de route.
La visite du monastère faite, direction le supermarché pour nous approvisionner (eau, en-cas, produits hygiénique…). Et nous voici enfin sur les routes … Enfin, presque, a peine quelques kilomètres parcourus et nous voici coincés dans un embouteillage : les routes sont fermées à cause des fortes pluies des jours d’avant.
Décision est prise de rester à Oulan Bator une journée supplémentaire en espérant que les routes seront ré-ouvertes le lendemain. Au final, nous déciderons de prendre l’option piste : 3 heures de route en plus, mais nous sommes certains de pouvoir partir. Nous apprendrons à notre retour à Oulan Bator que la route n’a ré-ouvert que 3 jours plus tard ! Nous avions vu juste.
Nous avons néanmoins profité de cette journée supplémentaire pour aller découvrir le petit monastère de Manzushir Khiidà situé à l’extérieur de la ville.
Chez les nomades de la vallée de l’Orkhon
Départ très matinal le lundi matin, malgré quelques erreurs de routes sur les pistes, au bout d’une journée de route, nous voici arrivée à destination : le monastère Uvgun.
Le site est assez magique et la sérénité qui s’en dégage nous invite à la contemplation.
Nous passerons cette première nuit chez une famille nomade a proximité du monastère. Nous sommes accueillis par la mère et son fils (nous apprendrons plus tard que le père est à la recherche de son cheval perdu dans la Steppe depuis 2 jours).
Après le thé (salé) d’accueil, nous aidons a préparer le repas, des raviolis au mouton.
Départ le lendemain matin, un peu frustré par le peu d’échanges avec cette première famille. Une soirée c’est vraiment court. Il faut dire que nous aurions du rester ici deux nuits …
Direction Karakorum, l’ancienne capitale du pays. La distance à parcourir est faible. La matinée est consacrée au musée de la ville et après un déjeuner dans un restaurant local nous découvrons enfin l’exceptionnel monastère de Karakorum (voir la note dédiée). La visite culturelle la plus forte du séjour.
Le soir, nuit en camp de yourtes grand confort a proximité immédiate de la ville.
Reprise de la route le lendemain pour nous rendre aux chutes de Khanghai. Petite randonnée autour du site.
Nous arrivons en fin d’après-midi chez nos hôtes : un couple d’environ 35 ans avec une fille d’une douzaine d’année, un garçon de sept ans environ et une petite dernière d’un an.
Les enfants nous attendent depuis le début de matinée. Nous pouvons découvrir les activités de la ferme : traite des juments, des Yacks, préparation du Yaourt … La vie de nomade n’est pas de tout repos.
Après une nuit bienvenue, nous profitons de la matinée pour faire une petite randonnée à proximité du camp. Les enfants nous accompagnent. Beaux moments d’échanges malgré l’écart de la langue.
C’est le cœur lourd que nous devons reprendre la route.
Direction cette fois ci la montagne sacrée du Shireet ou nous attend notre prochaine famille. Nous arrivons sous la pluie pour le Thé d’accueil … Nos hôtes sont un couple avec deux garçons (14 et 11 ans) et une petite dernière de 7 ans.
Heureusement quelques minutes plus tard le soleil est de retour et nous pouvons « poser » en tenu traditionnelle sous l’oeil de toute la famille mais également des voisins, trop curieux de voir ses drôles de touristes !
Nous prenons notre repas en plein air et s’en suis une partie mémorable de Uno avec les enfants.
Le demain, randonnée jusqu’au monastère Tovkhon situé a proximité de nos hotes.
Niché à 2 312 m d’altitude au sommet de la montagne sacrée Shireet Ulaan, le monastère de Tövkhön domine la vallée de l’Orkhon. Construit en 1651 par Zanabazar, il fut détruit par les Mongols Oïrats pendant leur guerre contre les Mongols Orientaux. Il a été reconstruit en 1773, puis démoli à nouveau durant la fin des années 1930 par les partisans de Staline. Aujourd’hui reconstruit, le monastère accueille de nouveau des moines.
Le soir, venu nous participons à la préparation d’un barbecue Mongol que nous mangeons ensuite tous ensemble. Les deux plus grands garçons ne sont malheureusement pas présent, ils se sont rendus à un Naadam pour participer à une course de chevaux.
Cette dernière nuit dans la vallée sera très fraîche et le feu de la Yourte bienvenue.
Il est malheureusement déjà temps de dire adieu a notre famille. Echanges de quelques cadeaux, nos hôtes nous offrent a chacun des osselets.
En partant, ils nous font signe de la main en jetant au sol une cuillère de lait pour nous porter bonheur…
Fin de la première partie du séjour … Cliquez ici pour découvrir la seconde partie du séjour au cœur du désert de Gobi.